En pleine COP15, le ministère de la Transition écologique plaide pour la destruction de 111 espèces protégées 

« Les écosystèmes sont devenus des jouets pour le profit. Les activités humaines dévastent des forêts, des jungles, des terres agricoles, des océans, des rivières, des mers et des lacs autrefois prospères[1]», a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion de de la COP15 sur la biodiversité. 

Alors que le tribunal administratif avait suspendu, en février 2022, l’arrêté préfectoral autorisant la mise en œuvre des travaux d’aménagement sur la ZAC des Portes du Tarn et la destruction d’espèces protégées, le ministère de la Transition écologique, trahissant sa mission, s’est pourvu en cassation devant le Conseil d’État. Plutôt que d’attendre un jugement sur le fond qui pourrait lui donner tort, il vient d’obtenir l’annulation de l’ordonnance du juge des référés. Ainsi, le ministère qui se déclare pourtant « mobilisé pour sauver la biodiversité » intervient pour laisser le champ libre aux destructeurs d’espèces protégées et aux dévoreurs de terres agricoles avec leur plateforme logistique géante TERRA 2. Les collectivités locales, qui ne prennent toujours pas conscience de l’urgence climatique et de la nécessité de la lutte contre l’effondrement de la biodiversité, se félicitent de cette décision et continuent à privilégier des politiques qui entrent en guerre ouverte contre le vivant. Elles devraient plutôt entendre les déclarations de M. Guterres qui ajoute que « la guerre de l’humanité contre la nature est finalement une guerre contre nous-mêmes ». 

Nous lançons un appel solennel à Mme Delga, présidente de la région Occitanie et à M. Ramond, président du conseil départemental du Tarn. Puisque l’un, M. Ramond, déclare que « la survie de nos générations futures est en jeu », et que l’autre, Mme Delga, affirme que « l’urgence climatique est une évidence » et que « notre biodiversité est notre richesse à préserver pour les générations à venir », nous leur demandons de passer des belles paroles aux actes concrets. Ces élus doivent démontrer la sincérité de leur engagement contre le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité.

Pour notre part, nous n’abandonnons évidemment pas le combat et appelons à nous rejoindre tous ceux qui veulent préserver le vivant pour l’avenir de nos enfants.

Le collectif Stop TERRA 2, Saint-Sulpice-la-Pointe, le lundi 19 décembre 2022


[1] https://news.un.org/fr/story/2022/12/1130432

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